Il y a quelques années, il était le super héros le plus détesté de l’univers Dc Comics. Mais, depuis le reboot du personnage dans la série de Comics New 52, ces détracteurs ont découvert un nouveau personnage. Enfin, dans Batman V Superman puis Justice League, nous avons eu confirmation : Aquaman ne craint plus. Cette année, il a même droit à un film solo réalisé par James Wan alias Mr Conjuring.
Fiche Technique
Réalisé par James Wan
Genre : Fantastique, Action, Aventure
Film Américain
Durée : 2h25 environ
Scènes post générique : 1
L’histoire
Issu d’un humain gardien de phare et d’une mère reine d’Atlantide, Arthur Curry se voit rappelé par Mera afin de retourner à Atlantide. L’heure est grave, son demi-frère a récupéré le trône qui lui revenait de droit et s’apprête à lancer une guerre contre les Surfacien (les humains) polluant les mers. Aidé de Mera, Arthur, avant d’affronter son destin, devra retrouver le trident de Neptune, l’arme dans laquelle repose tout le pouvoir des sept mers, s’il veut avoir une chance de reprendre le trône d’Atlantide. « La légende dit qu’un jour, un nouveau roi viendra… qui se servira du pouvoir du trident… pour reconstruire l’Atlantide ! »
Quand la mise en scène de génie de James Wan se combinait à l’esprit des œuvres de Zack Snyder
Aquaman, Jason Momoa alias Jean-Claude Bourré (cf Les inconnus), ce nouveau film solo de chez Dc Comics, honnêtement, je n’en attendais rien, il ne m’inspirait pas, partant avec déjà un gros handicap à cause de son acteur principal, de ce personnage insipide et de son histoire mélangeant ce qui avait déjà été vu dans Thor et Black Panther (deux demi frères se disputant le trone), malgré la participation de James Wan à la réalisation. Aucune attente. Et si, tout comme d’autres films où la sensation était similaire, la surprise était là ?
Finalement, j’ai adoré ce film, fasciné du début à la fin ! Il y a un truc à retenir dans Aquaman: on ne s’ennui pas une seule seconde, même dans les moments posés. Au revoir l’image sombre et le gris, ce blockbuster coloré n’est pas avare en sensations fortes, d’une générosité rare et niveau scènes d’action, attendez-vous à avoir le souffle coupé comme pour le film solo de Wonder Woman. C’est là qu’on se dit que les films solo de Dc sont épiques. Surtout, contrairement à ce que le synopsis laissait penser, il ne sonnera pas le déjà vu.
L’univers d’Aquaman, on l’a exploité à la perfection et même si on passe le plus clair de notre temps à vadrouiller sous l’océan (SOUS L’OCEAN !), les idées visuelles comme le bestiaire, la richesse des diverses décors sous l’eau et en surface donnent un intérêt tout particulier à ce film. Situé juste après Justice League, tout comme l’avait fait avant lui Man of steel, Aquaman fera des allers retour présent/passé pour nous conter les origines du personnage et aller jusqu’à remonter aux origines d’Atlantide.
Quant aux effets spéciaux, une nouvelle réussite proche de ce que Zack Snyder et son équipe nous avaient offert dans les Dc précédents. Contrairement à Wonder Woman, un soin tout particulier a été apporté aux affrontements. Oubliez les passages où les CGI sont trop flagrants. En fait, Aquaman, esthétiquement parlant, il a gommé tous défauts esthétiques que l’on avait pu reprocher à Wonder Woman.
C’est toi la sardine qui passe à la télé ?
Fun, cool, bad ass, rafraichissant, un Dc coloré
Depuis Justice League, le Dc universe à considérablement évolué. De films aux tons sérieux et sombres, l’ambiance a prit un tournant : celui de l’espoir, de la légèreté et de l’humour. Aquaman possède donc ce petit humour là pour décrisper les spectateurs, les amuser. Comme dans Justice League ou les nouveaux films de chez Marvel, rien de dérangeant puisque les dialogues et gags sont bien écrits.
Après la première bande annonce, j’avais quelques aprioris sur Jason Momoa. Peut être même de GROS aprioris. La bad ass attitude, l’humour machiste/alcoolique, l’arrogance, le type laissant parler ses poings et sa colère, ça va pour un personnage secondaire. Momoa allait-il réussir à porter à lui seul son film ? Finalement, c’est du très bon, il s’en sort à merveille, il est Aquaman et plus ce Conan le Barbare insipide qu’il nous avait proposé en 2011. Un Aquaman bad ass, un Aquaman dont on éprouve de l’empathie grâce à une origin story travaillée (comme dans chaque Dc), un Aquaman dans l’esprit de ces compères sauf que lui, il évolue dans l’eau.
Qu’il est loin le temps du Aquaman en costume moulant chevauchant un hippocampe, trident à la main. Alors oui, dans le film de James Wan, il en chevauche un mais lui, il est bad ass. Un hippocampe bad ass ? Vous avez déjà vu ça vous ?! Pas de demoiselle en détresse, Mera, interprétée par Amber Heard que vous avez déjà pu croiser dans Justice League, elle a son caractère, elle a son sens de la justice et du devoir en plus d’être magnifique. Enfin, le développement de son histoire avec Arthur sera entièrement différent de ce qu’on a pu nous offrir depuis l’arrivée des super héros au cinéma.
Notre casting, il est costaud, comme Arthur : Nicole Kidman en maman d’Aquaman, Temuera Morrison (ex Jango Fett…vous voyez le clin d’œil à Star Wars ?) dans le rôle du père, Dolph Lundgren jouant le père de Mera, Yahya Abdu-Mateen en Black Manta, Patrick Wilson dans le rôle du demi frère d’Arthur, Willem Dafoe en conseiller fidèle du roi des Atlantes (Dafoe en type sympa, ça déstabilise), chacun occupe sa place, jamais un seul des acteurs ne commettra de faux pas en jouant dans l’excès. Bad ass jusqu’au bout !
Permission de monter à bord ?
Le film qui renouait avec les films d’antan
C’est un fait, Aquaman sent bon le film moderne s’étant remit en question en retrouvant l’esprit de ce qui faisait le charme des films des années 80/90. Il a ce petit coté old school nous faisant voguer au rythme d’une musique rétro dans une histoire parlant de quête, de destinée, d’héritage, de politique, de jalousie, de vengeance, de haine et d’amour. Oui, dans Aquaman, on ressent à de nombreuses reprises de gros clin d’œil et références à des grands du cinéma. On passe ainsi de l’esprit d’un Indiana Jones à un Star Wars, à la richesse de l’univers d’un Avatar, le tout sans jamais éprouver un quelconque gène.
A tous ceux qui pensaient que jamais on ne pourrait faire un film de super héros original, détrompez-vous, ça continue. Heroic Fantasy, Drame, Horreur (made in James Wan), Aquaman passe par divers genres sans jamais gêner une seule seconde la lecture, allant au-delà du film de super héros classique. Le résultat : jouissif et ahurissant.
Question scènes d’action, il y en a pour tous les gouts, là aussi on veut vous offrir quelque chose de différent, se servant du concept des déplacements d’Aquaman comme il le faut. Entre les scènes en surface et les scènes sous l’eau, la différence est flagrante, James Wan a bien compris la manière dont il faut illustrer la puissance des coups portés sous l’eau et sur Terre. Impressionnant, ça sent bon le jeu Injustice 2.
Chez Marvel, l’univers de Thor premier du nom en avait sidéré plus d’un. Pour Aquaman, bien que nous plongions sous l’eau, nous ne quittons pas tout à fait les dieux Grec. Atlantide vous attends. Un anti-Asgard comme disent certains ? Objectivement, c’est un poil plus abouti. Cette ile gigantesque devenue une cité sous marine enfouie sous l’eau, et qui a développée une véritable passion chez les archéologues va vous être présentée de la plus belle des manières. Atlantide, pour reprendre certains meme se baladant depuis quelques temps sur la toile, elle a des allures d’Otoh Gunga, la cité où vit…Jar Jar Binks dans Star Wars La menace fantôme. Seulement, oubliez le Gungan et rajoutez à cette cité beaucoup plus de richesse, de grandeur, de vie ainsi que des habitants moins lourdingues.
En parlant de Star Wars, certains relèveront quelques éléments faisant écho à la franchise. Mais attention, James Wan est plus malin que certains vilains copieurs. Lui, il pose sa patte, il se sert de son imagination et ce qu’il a vu en bouquinant des comics d’Aquaman pour développer son univers. Avant, il y avait le space opéra. Maintenant, il y a le Water Opéra. Ce pourrait-il que James Wan est inventé un genre accidentellement? A Atlantide, baleines, tortues de mer, dauphins, tout le monde bosse sans être pour autant exploité. Vous découvrirez une nouvelle technologie, des armes, uniformes et véhicules fun, des gardes ressemblant à des Stormtroopers version sous marin.
Rupert Gregson-Williams, déjà en charge de Wonder Woman pour la bande originale, les musiques d’Aquaman sont à l’image du talent du compositeur. Sauf que là, le compositeur propose des morceaux variés et omniprésents. La dimension de notre œuvre n’en sera que plus épique, donnant son lot d’émotions dans les moments dramatiques comme dans les moments héroïques. Musiques rétro électro à la Tron Legacy, bon vieux rock (pour aller avec le style d’Arthur Curry), chansons actuelles, thème propre à Aquaman, thème propre à Mera (oh vous allez l’aimé ce thème), vos oreilles vous remercierons en fin de séance. On ne pouvait pas rêver mieux, Gregson-Williams c’est surpassé.
Tu te crois indigne d’être chef car tu es issu de deux mondes. Mais c’est là exactement ce qui t’en rend digne. Tu es le pont entre Terre et Mer. Je m’en rends enfin compte. Et toi, t’en rends-tu compte ?
Au final, Aquaman est certes méconnu, Warner et Dc lui ont redonné de l’éclat, évitant au passage les coupures intempestives du montage (une première!). Le film le plus aboutit de chez Dc Comics, c’est lui. Il ne possède certes pas un scénario inédit, il n’en demeure pas moins un excellent cru de chez Dc Comics où les fans de science fiction retrouveront tout ce qui fait le charme des Star Wars, Matrix (sous l’eau) et Indiana Jones. Scènes d’action remarquables, esthétique d’une beauté renversante, musiques épiques de chez épiques, plans symboliques, émotion, humour, bad asserie, personnages marquants, bad guy charismatiques (mention à Black Manta parfaitement dans l’esprit de sa version comics et proche d’un certain…Boba Fett), pour un résultat très jouissif où l’histoire captive malgré son manque d’originalité. La surprise de cette fin d’année, une très grosse claque sur tous les plans. Pour le coup, je ne l’avais pas vu venir, et c’est tant mieux. N’ayons pas peur des mots : un petit chef d’œuvre.
jerem77.wordpress.com 
J’ai vraiment très envie de le voir !!
N’hésites pas. Une grosse claque. Et dire que je m’attendais à du déja vu. Le plus comique, je pensais le détester, je l’ai adoré, je pensais adoré Le retour de Mary Poppins, je l’ai pas détesté mais il m’a bien frustré.