Les trentenaires en rêvaient étant enfant, ils ont attendu des années, elle arrive 29 ans plus tard au cinéma, l’une des icônes digne représentant de la console Megadrive et mascotte de Sega : Sonic le hérisson. Dans son premier film, il fait équipe avec un humain, shérif de métier pour retrouver ses anneaux et sauter dans un autre monde. Mais avant, il devra affronter le Dr Robotnik, un scientifique diabolique voulant le détruire. La catastrophe que les fans redoutaient? Sonic le film, je vous en parle tout de suite mais un peu moins vite que notre héros bleuté.
Fiche Technique
Réalisé par Jeff Fowler
Genre: Comédie, Aventure
Film Américain et Japonais
Durée: 1h40 environ
L’histoire
Sonic vit en secret depuis une dizaine d’années au sein de la petite ville de Green Hills, admirant le quotidien des humains. Suite à une colère, il provoque une panne de courant massive ce qui ne manque pas d’alerter le gouvernement qui engage un scientifique, le Dr Robotnik pour mener l’enquête. Pendant ce temps, Sonic rencontre Tom Wachowski (aucun lien de parenté avec les sœurs réalisatrices de The Matrix) et lui demande de l’aider à retrouver son sac d’anneaux qui lui permettront d’aller dans un autre monde.
Bienvenue à Green Hills
Dès le nouveau logo de la 20th Century « Studios » passé, un nouveau logo apparait, celui de Sega. Se pourrait-il que Sonic Le film soit le premier épisode d’un nouvel univers cinématographique que l’on nommerait le Sega Universe? Je l’avoue, faire un film de moins de 10 ans alors que le film parlera plus aux trentenaires, je ne comprends pas. Sonic est le digne représentant de la nostalgie des jeux vidéo et de Jim Carrey, pareil pour les comédies américaines cultes des années 90. Figurez-vous qu’en essayant de mettre de coté notre vision adulte, ça marche, cette adaptation tient la route, alors qu’on imaginait un nouveau massacre.
Malik Benthala ne fait pas l’erreur de doubler Sonic comme Jamel Debouzze l’aurait fait, Emmanuel Curtil en roue libre comme l’acteur qu’il double depuis des années nous rappelle le bon vieux temps en ressortant des petites répliques des vieux Jim Carrey, déjà la version française, elle passe nickel. Pour ce qui est du reste ? Est-ce que les scénaristes ont trouvé une histoire plausible, une histoire qui collerait aux bases de ce qu’est la franchise Sonic ? Et bien oui.

Les origines du hérisson bleu, les origines de son némésis le Dr Robotnik (ou Eggman), du fan service, un personnage et son univers respecté, notre premier film sur Sonic pose les bases. L’univers de Sega, le retour du Jim Carrey burlesque tout en grimaces et en gestuelle élastique, toutes celles et ceux qui n’ont jamais oublié leur plus tendre enfance et adolescence retrouvent ce qu’ils aimaient temps. A peu de choses près.
Hélas, Sonic le film ne peut éviter l’intégration d’éléments perturbateurs, les tares, les clichés des films d’aujourd’hui : danser le floss, choisir automatiquement une afro-américaine pour jouer l’épouse du héros « humain » histoire de surfer sur la « mode », (au passage, les clichés sur les noirs, leurs expressions et leur gestuelle, je pensais qu’on avait évolué), se la jouer rebelle en ne respectant pas les forces de l’ordre/grandes personnes/ect, et, le truc qui revient sans cesse tout époque confondue : les clichés typiquement américains. Tout ça est semé par si par là histoire de montrer que Sonic est une adaptation des années 2020.
Et tout le reste ? Et l’exploitation de la vitesse propre à notre hérisson bleu? Vous vous doutez bien que des scènes en « mode bullet time » à la Quicksilver d’X-Men seraient de la partie. Et elles sont aussi bien foutues et fun, collant à la perfection au personnage un brin prétentieux mais attachant parce qu’il ne veut plus être seul. La sensation de vitesse est bien présente, bien filmée, bien cadrée, jouissive, une force du personnage qu’est Sonic et de son film. C’est beau, et la version « restaurée » du design du hérisson réclamée par les fans suite au premier trailer horrible l’est tout autant. Finalement, cette adaptation elle n’est pas si mauvaise MAIS je ne peux m’empêcher de sortir un « je le savais » en voyant son ambiance et son format. Jim Carrey faisant le show et volant la vedette à ses partenaires (James Marsden tient le coup et s’en sort plutôt pas mal même s’il écope une énième fois le rôle du meilleur pote de « toons»), des scènes au ralenti pour montrer la vitesse pharaonique de Sonic, le fan service, et…l’ambiance bon enfant.
A peu de choses près, Sonic joue dans la même cour de récré que les adaptations d’Alvin et les Chipmuncks, Yogi l’ours, Woody Woodpecker. Sauf que contrairement à ces derniers, grâce à l’intégration de Jim Carrey et de l’univers de Sonic, le film arrive à gommer un tout petit peu cette comparaison.
Vous l’aurez donc compris, les blagues tourneront autour de la vitesse, la découverte du monde humain du point de vue de Sonic, l’intelligence et perfidie du Dr Robotnik et bien entendu les gags habituels classiques de chez classiques ( Du prout dans Sonic ? Pourquoi ? Pourquoi ?!) tout comme l’est le cheminement de notre film optant pour la formule comédie familiale. Je le dis et le redis Jim Carrey très crédible en Robotnik et l’univers de Sonic SAUVENT cette adaptation jeu vidéo ludique de la noyade. Vous l’avez échappé belle. Vu la scène poste générique et le succès que rencontre ce film partant au départ perdant, vous pouvez être sûr qu’un Sonic 2 sortira très prochainement et sincèrement, ça fait envie malgré les lacunes de son homologue. Naissance du Sega universe ?